Au milieu d’une concurrence des plus accrues avec IDLES, The Murder Capital ou encore Fontaines D.C., il reste des groupes qui font de la résistance. L’exemple parfait se nomme Crows qui avait paru un premier disque percutant mais qui aurait mérité une meilleure renommée. Cela n’empêche pas de revenir en pleine forme avec leur successeur nommé Beware Believers.
Dès les premières notes de « Closer Still », on sent définitivement que Crows a envie de manger à tous les râteliers. On retrouve les grosses guitares et les rythmiques tapageuses avec un climat encore plus malsain et torturé que dans le passé avec comme exemple « Only Time » et « Slowly Separate » empreints d’un certain nihilisme.
Et ce n’est pas terminé car l’interprétation ténébreuse de James Cox viendra réveiller les morts avec des moments bien brutaux et viscéraux que sont « Moderation », « Healing » ainsi que « Meanwhile » possédant des relents psychédéliques dignes de Black Rebel Motorcycle Club et de The Black Angels. Résolument inquiétant et incisif tout au long avec entre autres « Wild Eyed and Loathsome » et « Sad Lad », la musique de Crows est un parfait exutoire pour exorciser ses maux les plus profonds. Et sur Beware Believers, le quatuor londonien réussira à l’exécuter avec brio.
Note: 8.5/10