L’année dernière, une formation 100% féminine a fait sensation. Il s’agissait de The Linda Lindas qui marchait sur les braises chaudes du riot grrl qui délivrait un message nécessaire et percutant avec un premier single que fut « Racist, Sexist Boy ». On les imagine en train d’émasculer musicalement l’homme blanc cis privilégié mais il n’empêche que le buzz fut considérable tant Epitaph les signe sur le champ. Un an plus tard, elles récidivent avec un premier album nommé Growing Up, produit par Carlos de La Garza (Best Coast, Bleached…). Rien que ça.
Il suffira de dix titres pour 25 minutes de musique pour que The Linda Lindas marque son territoire. Le quatuor d’adolescentes (âgées de 11 à 17 ans) mi-latina mi-asiatiques composé de deux sœurs, de leur cousine et d’une amie d’enfance viendra se mesurer à la concurrence et au patriarcat de la plus belle des manières. C’est avec des morceaux explosifs aux riffs de guitare musclés et à la section rythmique implacable tels que « Oh! » qui ouvre le disque ou encore « Talking To Myself » digne de The Go-Go’s et « Fine » que l’on a affaire sans compter qu’elles réussissent à faire chanter leur malaise général et à l’exorciser comme il se doit.
Déterminées à être les porte-paroles de leur génération, The Linda Lindas saura diffuser leurs messages de façon efficace et professionnel. Elles voient donc large, que ce soit sur des moments plus contemplatifs avec « Cuàntas Veces » et d’autres plus sucrés avec « Nino » rappelant The Shaggs ou avec « Remember ». Bien sûr, il y a le tube qui leur a fait connaître qu’est « Racist, Sexist Boy » qui est un véritable exutoire et ce qui définira tout l’univers de The Linda Lindas: explosif, enragé mais ô combien bon enfant.
Note: 8.5/10
Retrouvez The Linda Lindas sur Facebook / Twitter / Bandcamp