Personne n’était resté indemne face à l’impact de Hatchie sur la scène internationale. La jeune auteure-compositrice-interprète et musicienne de Brisbane a réussi à s’imposer avec un premier EP nommé Sugar & Spice en 2018 (chroniqué ici) et un premier long-format mémorable que fut Keepsake l’année suivante (chroniqué ici). Maintenant qu’elle a réussi à s’imposer sur la scène shoegaze/dream-pop, il est temps pour elle de faire son retour avec son successeur tant attendu du nom de Giving The World Away.
De l’eau a coulé sous les ponts depuis et il est temps pour Hatchie de faire le bilan de ces trois dernières années. On retrouve cette subtile fusion entre shoegaze et dreeam-pop avec ces sonorités 90’s sucrées et nostalgiques mais avec un mur du son plus féroce que jamais. Le résultat est plutôt réussi avec des titres tels que l’entrée en matière du nom de « Lights On » où elle met la lumière sur elle-même après avoir traversé une mauvaise passe entre dépression, remise en question et rédemption.
Faisant le grand écart entre bruit et mélodie sur des morceaux aussi bien scintillants qu’oppressants tels que « This Enchanted », « Take My Hand » sans oublier le somptueux « The Rhythm », Hatchie compte construire une relation avec soi-même après quelques années d’errance. Avec sa voix cristalline et ses compositions hantées qui font mouche sur « Quicksand » ou bien encore sur « Thinking Of » et « The Key », l’australienne arrive à toucher auprès des sonorités que n’auraient renié Cocteau Twins ou encore Slowdive en passant par The Cure et Joy Division pour des accents gothiques.
Le shoegaze fuzzy et la production lumineuse et éthérée arriveront à cohabiter et ce jusqu’à la fin avec « Don’t Leave Me In The Rain » et « Til We Run Out Of Air » prouvant que Hatchie continue d’avancer dans la lumière avec grâce et distinction. Pour ce second disque, la native de Brisbane reluit une fois de plus après s’être faite longuement attendre.
Note: 8.5/10