Real Lies – Lad Ash

La dernière fois que nous avions eu des nouvelles de Real Lies, cela remonte à l’année 2015 lorsqu’ils avaient publié un premier album pour le moins marquant. Le duo londonien a réussi à se faire un nom sur la scène electronica avec un savoir-faire résolument indéniable avant de disparaître gentiment de la circulation. Sept années plus tard, ils reviennent en pleine forme avec leur successeur tant attendu du nom de Lad Ash.

Kev Kharas et Patrick King retroussent leurs manches (pour rappel, Tom Watson a quitté la formation en 2019 afin de se lancer en solo) afin de nous offrir une œuvre taillée sur mesure destinant à nous emmener dans l’au-delà. Il en résulte un Lad Ash absolument immersif où l’on plonge dans l’âge d’or de l’electronica des années 1990-2000 sans tomber dans le désuet et le sentimental rose bonbon. L’effet est immédiat lors des compositions nocturnes telles que « Ethos » ainsi que « An Oral History Of My First Kiss » (serait-ce la voix d’Aluna Francis qu’on entend ?) à mi-chemin entre trip-hop et ambient-pop où l’alternance entre chant et rap est bien menée sur des productions interstellaires et romanesques.

On n’est pas au bout de nos surprises car Real Lies enfonce le clou avec des compositions un brin audacieuses que sont « Dream On » et « Your Guiding Hand ». Land Ash est une sacrée épopée riche en reverbs notamment avec « Dolphin Junction », « All Good Dogs » et « The Carousel » qui suffisent à nous charmer éternellement et ce jusqu’aux dernières notes du touchant « DiCaprio ». Ce grand retour du duo londonien est plus que bienvenu tant cette touche old-school s’accorde parfaitement aux allures romantique et intenses qui possèdent une bonne dose d’intemporalité.

Note: 8/10