Toro Y Moi – Mahal

On a connu différentes ères de Toro Y Moi à sa discographie. Tantôt génie de la chillwave en 2011 avec son classique Underneath The Pine, pop passionnée avec Anything In Return, indie rocker avec What For ? (chroniqué ici), poète désabusé avec Boo Boo (chroniqué ici) ou encore chauffeur de la piste de danse avec Outer Peace (chroniqué ici). Allons savoir ce qu’il va nous réserver avec son nouvel album nommé Mahal.

Le nouveau chapitre musical de Chaz Bundick reste fascinant car il s’aventure vers une pop psychédélique complètement décomplexée et bizarroïde. Mahal (amour en tagalog) s’ouvre avec une collaboration prestigieuse avec Unknown Mortal Orchestra qui s’intitule « The Medium » toutes guitares dehors où on sent parfaitement les pattes des deux protagonistes qui nous emportent au loin avant que la voix de notre hôte se fasse entendre sur les colorés « Goes By So Fast » et « Postman ».

Avec une touche d’électronique et d’expérimentation, Mahal s’avère être un des disques les plus audacieux de sa discographie où il s’éloigne encore plus de l’étiquette de chillwave qu’on lui a attribué. Toro Y Moi nous transporte dans les années 1960-1970 avec entre autres les enlevés « The Loop », « Last Year » ainsi que « Foreplay » où la voix de notre hôte se rapproche encore plus de James Mercer sur des arrangements bien audacieux. Bien sûr, il est bien entouré avec Salami Rose Joe Louis sur « Magazine » et la prometteuse Sofie Royer sur « Clarity » sans oublier ses éternels protégés The Mattson 2 pour une petite touche jazzy sur « Millenium ». Pas de Madeline Kenney donc, normal vu qu’elle est passée à autre chose avec Wye Oak.

Il n’empêche que Mahal bien qu’audacieux peut s’avérer décousu par moments avec « Way Too Hot » et « 13 Days Of Love » en guise de final. Toro Y Moi ajoute sa patte personnelle pour mettre un brin de caractère à chaque titre psychédélique et coloré qui compte nous en faire voir de toutes les couleurs.

Note: 7.5/10