Alors, c’est comme ça. Kikagaku Moyo a décidé de tirer sa révérence après une décennie de bons et loyaux services. Il faut dire que le quintet de rock psychédélique japonais a accompli énormément de choses en dix ans et ils comptent élargirleurs horizons avec leur cinquième et ultime album du nom de Kumoyo Island.
Pour cette dernière odyssée, Kikagaku Moyo nous en met plein les oreilles avec cette ouverture si céleste nommée « Monaka » où tous les ingrédients sont réunis pour nous faire rêver une fois de plus. Le quintet de Tokyo privilégie le voyage et la quiétude à travers des mélodies atmosphériques et instantanées que sont « Dancing Blue » et « Meu Mar » aux arrangements jouant la pluie et le beau temps comme bon leur semble.
Plus on avance, plus on a un pincement au cœur quand on sait que Kikagaku Moyo ne sera probablement plus parmi nous. Quoi qu’il en soit, on se régale avec un petit tour de passe-passe avec les riffs quasiment touareg de « Cardboard Pile » prenant de l’ampleur ou encore la pop psychédélique fascinante et harmonieuse de « Gomugomu » où le quintet japonais montre qu’ils ont plus d’un tour dans leur poche avec « Yayoi, Iyayoi ».
Suite à cela, l’heure des adieux se confirme avec une touchante conclusion instrumentale nommée « Maison Silk Road » avec ses notes de piano vaporeux et lancinants. Pendant une décennie, Kikagaku Moyo nous a fasciné et continue de le faire sur ce disque d’adieu qui s’ajoute à une discographie parfaite et impressionnate. Ce qui est sûr, c’est que le quintet aura marqué la scène rock psychédélique locale avec leurs mélodies innovantes et voyageuses.
Note: 8/10