Chaque album d’Angel Olsen est toujours un événement. Il faut dire qu’à chaque sortie, l’auteure-compositrice-interprète américaine a toujours fait l’unanimité à chaque album car elle repousse encore plus les limites de sa créativité. Cette année, elle s’attaque à un nouveau genre sur son nouvel album intitulé Big Time.
Après avoir exploré la pop orchestrale et baroque sur l’incroyable All Mirrors en 2019 (chroniqué ici), Angel Olsen compte se rapprocher un peu plus de ses racines musicales qu’est la country. La native de St-Louis continue de s’ouvrir à nous sur sa vie toujours parsemé d’embûches à travers des compositions voyageuses et immersives telles que la valse introductive nommée « All The Good Times » avant de prendre de l’ampleur sur « Dream Thing » et la ballade au piano nommée « Ghost On » aux airs de Kevin Morby par moments.
Sur Big Time, Angel Olsen retrace son parcours jusqu’à maintenant, en puisant dans ses souvenirs d’enfance pas toujours gaies à son récent coming-out en passant par le décès de ces deux parents. Il en résulte un exutoire des plus vibrants à travers des moments touchants tels que « All The Flowers » où la vulnérabilité est palpable dans son interprétation se rapprochant de l’ère Burn Your Fire For No Witness. Elle récidive dans son élan de théâtralité et de dramaturgie avec ces valses country/Americana somptueuses à l’image de « Right Now » aux airs de Shangri-Las ou encore de « This Is How It Works ».
Tout au long de ce disque qui contient de perles bouleversantes que sont « Go Home » et « Chasing The Sun », Angel Olsen continue de s’ouvrir sur son passé douloureux et mystérieux afin d’entrevoir un avenir pour le moins radieux. Le songwriting et l’interprétation de notre hôtesse continuent de rayonner avec un Big Time poignant et voyageur qui lui permet d’atteindre de nouveaux sommets encore une fois.
Note: 8/10