On avait laisse Shearwater en pleine forme avec leur album Jet Plane and Oxbow au début de l’année 2016 (chroniqué ici). Qur ce disque, le groupe américain mené par Jonathan Meiburg avait étonné pour ces influences stadium-rock et ces textes engagés qui n’enlevaient en rien l’essence même du groupe. Après plusieurs années d’absence et de side-projects pour les moins fascinants dont le fameux Cross Record en 2019 (chroniqué ici), la formation fait son retour avec leur nouvel album qui s’intitule The Great Awakening.
Une fois n’est pas coutume, Jonathan Meiburg et ses compères nous surprennent à nouveau. Sur The Great Awakening, Shearwater abandonne les allures stadium-rock pour aller vers des contrées plus introspectives et plus baroques. Il en résulte une œuvre bouleversante et lancinante où les influences art-rock baroques avec une pincée de slowcore sont bien agencés, comme l’atteste les compositions denses telles que « Highgate » qui ouvre le disque montrant une nouvelle facette qui est également exprimée sur les moments dramaturgiques à l’image de « No Reason » et de « Xenarthran » définitivement frémissants.
The Great Awakening reprend donc les chemins contemplatifs des débuts en appuyant un peu plus sur les accents dramatiques. C’est notamment le cas lors de l’écoute de « Empty Orchestra » et de « Milkweed » où Jonathan Meiburg n’hésite pas à se dévoiler à nous car il est en quête de paix intérieure suite à des années difficiles que l’on a tous vécu avant de prendre de l’ampleur sur « Everyone You Love » ou encore sur « Detritivore » et « Aqaba » d’une densité théâtrale.
Le groupe américain se surpasse en nous offrant des œuvres baroques déchirantes notamment « There Goes The Sun » et la conclusion nommée « Wind Is Love ». Avec The Great Awakening, Shearwater atteint de nouveau son apogée notamment avec ce carnet de voyage émouvant auquel on plonge dedans dès les premières notes.
Note: 8.5/10