Beaucoup se souviennent lorsque Naima Bock avait officié auprès de Goat Girl quelques années plus tôt. Suite à cela, elle a quitté la formation en 2019 afin de se lancer en solo et de se réinventer pour mieux nous impressionner. Il aura fallu donc deux années et demi de travail acharné pour qu’elle offre son premier album au public qui se nomme Giant Palm.
À mille lieues de l’univers musical de Goat Girl, Naima Bock viendra élargir son spectre musical à bon escient. Elle ira tisser un lien entre folktronica et musique balkanique tout en ouvrant grand les portes de son jardin secret avec des titres aussi bien voyageurs qu’intimistes tels que le morceau-titre introductif plantant le décor avec soin avant d’enchaîner avec un « Every Morning » et « Dim Dum » aux cordes déchirants. Elle pourra compter sur le workaholic Dan Carey pour mettre en boîte son univers musical exceptionnel.
Née d’un père brésilien et d’une mère grecque, Naima Bock fait parler ses origines à travers un melting-pot d’influences musicales absolument renversantes. On y croise aussi bien du Beirut que du Aldous Harding en passant par Broadcast et Matt Elliott tout au long des compositions immersives et introspectives à l’image de « Natural » et de « Enter The House » aux chœurs renversants avant de s’enrichir par des arrangements peaufinés et diversifiés notamment sur « Working » mais aussi sur « Campervan » et le bien-nommé instrumental mettant en valeur ses talents de compositrice.
Son héritage personnel est respecté tout au long avec une conclusion aux airs de tropicalia du nom de « O Morro » rendant hommage à ses origines brésiliennes. Avec Giant Palm, Naima Bock saura raconter son histoire en musique avec une plume touchante et un univers musical finement distillé. Il ne fait aucun doute que l’ex-Goat Girl ira connaître une ascension dantesque d’ici les mois à venir.
Note: 8.5/10