Ah là là, qu’est-ce qu’ils nous avaient tant gâté Superorganism. Vous vous rappelez d’eux ? À la fin de l’année 2017, le collectif de huit artistes éparpillés partout dans le monde et mené par la pétillante Orono Noguchi nous a rendu gaga avec leur premier album paru en printemps 2018 (chroniqué ici) contenant les tubes tels que « Something For Your M.I.N.D. » ou encore « Everybody Wants To Be Famous ». Suite à cette consécration, le collectif basé à Londres a gentiment disparu de la circulation… avant de frapper un grand coup avec leur successeur tant attendu du nom de World Wide Pop.
Et enfin, j’ai envie de dire ! Parce que ce qu’il manquait dans nos vies, c’était tout simplement une musique originale et colorée à l’énergie communicative qui est à l’image de Superorganism qui revient plus décomplexé que jamais. Les désormais cinq musiciens londoniens font parler de nouveau leurs excentricités avec des titres foutraques mais attachants à l’image de l’entrée en matière nommée « Black Hole Baby » où ils nous souhaitent la bienvenue à bord de ce voyage halluciné et bizarroïde mais aussi les intrigants « On & On » et « Flying ».
Cette fusion entre indie pop, musique psychédélique, hyperpop ou bien encore electronica se fait ressentir lorsque Superorganism est bien entouré. J’insiste sur le bien entouré car ils pourront compter sur la présence de notre Pi Ja Ma national qui est dans son élément à trois reprises mais également le britannique Dylan Cartlidge et Stephen Malkmus qui s’improvise en tant que MC slacker sur « It’s Raining » et « Into The Sun ». Mentionnons également la présence capitale des attachantes CHAI sur « Teenager » et « Solar System » dont leur style fait véritablement écho à celui du collectif. Coloré, généreux et explosif avec également « Put Down Your Phone », « Crushed.ZIP » ou bien encore « Everything Falls Apart », World Wide Pop est en quelques sortes le rafraîchissant musical dont on avait besoin en ces temps caniculaires. Et le pire, c’est qu’on en redemande.
Note: 9/10