Plus les années passent, plus Maud Lübeck brille de mille feux à chaque disque. L’auteure-compositrice-interprète parisienne a mis tout le monde d’accord avec son album nommé Divine (chroniqué ici) lui ayant permis de gravir énormément d’échelons. Et ce n’est pas pour rien qu’elle fut vivement attendue avec l’arrivée de son successeur intitulé 1988, Chroniques d’un adieu.
Dans ce disque, Maud Lübeck ouvre un peu plus les portes de son passé parsemé d’embûches. Il est question de deuil et d’histoire d’adolescente à l’issue malheureuse sur 1988, Chroniques d’un adieu où notre hôtesse privilégie les sentiments forts qui résonnent sur des textes plus que poignants notamment sur « Un jour sur Terre » ou bien encore sur « L’éternité » et « Pourquoi ».
L’interprétation poignante et tremblante de Maud Lübeck évoque la disparition brutale d’êtres chers et aimés. Et ce n’est pas un hasard si c’est la voix presque éteinte et sans émotions d’Irène Jacob que l’on entend au début du disque avec « Ouverture » évoquant la mort accidentelle de cette personne chère à ses yeux. De quoi planter le décor de façon solennelle mais on retrouve également Clotilde Hesme sur le vibrant « Est-ce toi » ou encore Nicole Garcia sur « Non ».
Pour le reste, on retrouve donc la musicienne parisienne à bord en train de cicatriser ses plaies. C’est à travers des arrangements menés au piano attestant cette fragilité et ces textes d’une violence émotionnelle des troublants et cathartiques « Mes lendemains » ainsi que « En parallèle » que Maud Lübeck témoigne sa sensibilité qu’elle traîne afin de n’en ressortir une beauté troublante sur « Aucune » et « 1988 ». Et c’est une des autres raisons qu’elle signe son disque le plus déchirant et le plus intense de sa discographie en raison de ce panel émotionnel qui s’en dégage de la première à la dernière note.
Note: 7.5/10