C’est toujours un événement lorsqu’Emily Wells fait son album. Dotée d’une discographie remarquable, la musicienne et compositrice américaine avait marqué son auditoire avec In The Dark Moving qui fut une œuvre pour la moins singulière deux ans plus tôt. Cette année, elle viendra nous hanter une fois de plus avec Regards To The End.
La pop orchestrale et expérimentale d’Emily Wells continue de prendre de nouvelles proportions. Ici, la musicienne queer américaine explore la crise du sida et le réchauffement climatique qui continue de gagner du terrain dans nos consciences avec des titres lyriques et solennels à l’image de l’introduction à la fois onirique et expérimentale du nom de « I’m Numbers ». Et très vite, on plonge dans une épopée absolument dantesque et déchirante avec également « Two Dogs Tethered Inside » rappelant du Florence & The Machine par moments ou encore le hanté « All Burn, No Bridge ».
L’interprétation riche en émotions d’Emily Wells ainsi que les arrangements denses sont également les points notables de ce Regards To The End. Avec d’autres compositions alliant l’organique et l’électronique telles que « David’s Got A Problem » et « Love Saves The Day », la musicienne repousse les limites de sa créativité tant elle arrive à faire ouvrir les yeux sur notre monde qui se meurt à petit feu. Le nouveau disque comptant également les trois derniers titres intenses dont « Arnie and Bill To The Rescue » et « Blood Brother » fascine et fait de ce Regards To The End une expérience musicale absolument hors du commun.
Note: 8/10