Après trois années d’attente, on pourra enfin découvrir le grand retour d’Alex G. Le prodigieux musicien américain que l’on ne présente plus a réussi à s’imposer sur le mainstream avec des albums devenus des incontournables. Après nous avoir la bande-originale du film We Are All Going To The World’s Fair au printemps dernier (chroniqué ici), il revient avec un nouvel album nommé God Save The Animals.
Sans surprise, on retrouve tout ce qui a fait la quintesscence du bonhomme mais avec un pied un peu plus vers des influences alt-country. God Save The Animals est placé sous le signe de la spiritualité et n’hésite pas à incarner plusieurs personnages qui réflètent sa personnalité, à travers de sublimes compositions toujours faites maison telles que « After All » en guise d’ouverture mais également « Runner » et « Mission » absolument rayonnants.
N’abandonnant jamais ses racines lo-fi, Alex G (qui a laissé tomber le Sandy) nous offre un périple musical des plus complexes. On arpente des chemins électroniques où la voix pitchée et autotunée de notre hôte est utilisée comme une texture avec le facilement malléable « S.D.O.S. » par exemple. Il arrive que notre hôte aime passer du coq à l’âne tout en assurant une certaine fluidité (pas comme un certain Sam Ray, n’est-ce pas ?) avec les rythmes tout en tension de « No Bitterness » ou encore l’étonnant « Blessing » montrant un Alex G chuchotant tout au long bien inquiétant avec sa montée synthétique totalement psychédélique. Mention spéciale au retour aux sources indie rock à la sauce 90’s sur « Headroom Piano »
À côté de cela, God Save The Animals regroupe de sublimes ballades aux allures Americana/alt-country à la sauce Alex G comme « Early Morning Waiting » ainsi que les derniers morceaux que sont « Miracles » et « Forgive ». Le musicien de Philadelphie reste constant dans sa démarche où on entrevoit sa versatilité parfaitement utilisée, allant des influences alt-country aux passages electronica auto-tunées en passant par des moments de curiosité. Il s’agit d’un des disques les plus complets de sa discographie sans oublier cette thématique intimiste à la portée universelle qui nous émeut à chaque écoute.
Note: 9/10