Editors – EBM

Après une poignée de disques un brin décevants, Editors a prouvé qu’ils n’avaient rien perdu de leur verve avec leur dernier album nommé Violence (chroniqué ici). Et pour cause, les joyeux lurons de Moseley ont su se renouveler grâce à un certain Benjamin John Powers que l’on connaît sous le pseudonyme Blanck Mass s’est retrouvé aux manettes de cette galette (la rime était fortuite). Les deux entités ont su trouver une alchimie et récidivent quatre ans plus tard avec leur successeur qui s’intitule EBM.

Et que les choses soient claires, il n’est nullement question d’EBM que l’on penserait être un acronyme d’« Electronic Body Music ». Ici, Editors et Blanck Mass viennent s’allier à travers ces neuf nouveaux titres un brin électroniques et labyrinthiques où les deux univers musicaux rentrent en parfaite collision dès le départ avec « Heart Attack » et « Picturesque » résolument fiévreux.

Ce virage amorcé par Editors peut s’avérer surprenant mais est en droite lignée de ce qu’ils ont pu accomplir. C’est notamment le cas pour des pièces accrocheuses et labyrinthiques que sont « Karma Climb » ou bien encore « Kiss » où le groupe de Moseley ainsi que Benjamin John Powers réussissent à se coordonner avant d’installer une tension palpable sur « Strawberry Lemonade » et sur « Vibe ». Une tension qui atteindra son paroxysme avec le final urgent nommé « Strange Intimacy » faisant preuve d’une densité sonore indéniable.

Avec EBM, Editors poursuit sa voie du renouvellement. C’est aussi en partie grâce à Blanck Mass qui leur permet de prendre de nouveau du galon sans jamais tomber dans le gimmick facile contrairement à d’autres groupes de leur génération.

Note: 7.5/10