Editors – Violence

Il y a trois ans, Editors publiait son cinquième In Dream qui n’était hélas pas à la hauteur de nos attentes. Le quintet de Moseley n’arrivait pas à nous offrir une cargaison de morceaux mémorables mais ce n’est pas faute d’avoir essayé pour autant. Par la suite, le guitariste du groupe Justin Lockey a retrouvé un second souffle avec le puissant side-project Minor Victories (pour rappel, chroniqué ici) avant de revenir en pleine forme cette année avec ses acolytes pour un nouvel album du nom de Violence (ou VI OLENCE pour les plus puristes d’entre nous).

Afin de renouveler leur musique à bon escient, Editors a compté sur la présence de Benjamin John Powers, plus connu sous le nom de Blanck Mass à la production, ce qui n’est pas personne vu qu’il s’agit de la moitié du duo Fuck Buttons. Le quintet britannique s’éloigne donc de leur post-punk ténébreux qui était en manque de souffle depuis quelques albums pour aller explorer de nouvelles voies comme le sous-entend les productions plus amples et puissantes que sont « Hallelujah (So Low) »  et le single nommé « Magazine qui furent une plutôt bonne surprise tandis que le chant d’Elliott Williams.

Et on n’est pas au bout de nos surprises car surgissent d’autres frappes chirurgicales qui font cohabiter les univers différents d’Editors et de Blanck Mass avec succès et cela donne des moments sous tension comme le morceau-titre résolument sombre et électronique tout comme « Nothingness » et « Counting Spooks » qui sont quelque peu dansants. Même si les guitares sont toujours aussi présentes, elles rugissent moins que dans le passé donnant la priorité aux synthétiseurs afin de gagner en amplitude au niveau des sonorités notamment sur l’astral « Darkness at the Door » et « No Sound But The Wind ».

Malgré sa conclusion nommée « Belong » qui tire un peu trop en longueur, nul doute qu’Editors a signé leur meilleur album depuis un bon bout de temps maintenant avec Violence. Placé sous le signe du renouvellement, le quintet retrouve ses éclats d’antan à travers leur musique audacieuse et puissance qui flirte entre l’ombre et la lumière, une parfaite mezzanine musicale en somme.

Note: 8/10