Vous avez vu ce nom circuler depuis quelques temps maintenant donc ce n’est plus une réelle découverte. Quoi qu’il en soit, NNAMDÏ a attiré l’attention de pas mal de personnes dans le milieu avec sa pop expérimentale DIY absolument décomplexée à un tel point que le Chicago Tribune l’a nommé « personnalité locale de l’album ». Possédant cinq disques à son actif, il fait son retour avec un véritable premier disque en major du nom de Please Have A Seat.
Il suffira de quatorze titres pour que NNAMDÏ puisse faire parler sa versatilité en musique. Absolument hyperactif et hétéroclite, Please Have A Seat ne laisse aucun répit dès le départ avec « Ready To Run » où il est prêt à s’échapper de cet environnement toxique avant d’enchaîner avec les rythmes 808 de « Armoire » et le plus pop « Dibs » avant un pont frôlant le thrash metal. Allant du pop-rap futuriste au free-jazz en passant par le math-rock frénétique et les allures glitch, le musicien multi-instrumentiste d’origine nigérian compte nous impressionner.
C’est d’autant plus notable sur « Touchdown » où les influences trap s’allient à celles de Röyksopp ou encore sur l’autotuné « Grounded » et sur le jazz débridé de « Anxious Eater ». NNAMDÏ assure cette casquette musicale multifonctionnel qui fait effet sur le toujours aussi efficace et explosif « I Don’t Wanna Be Famous » ainsi que sur « Dedication » avant de prendre le large avec « Smart Ass » débridé.
Il ne manque plus que les cadencés et colorés « Lifted » et « Some Days » pour que la versatilité folle de NNMANDÏ fasse effet. Aussi bien touchant que brutal, harmonieux que chaotique, Please Have A Seat résume parfaitement le talent incommensurable du musicien de Chicago et ce voyage musical métissé nous a mis sens dessus dessous.
Note: 8/10