Disq – Desperately Imagining Someplace Quiet

À l’aube du premier confinement, nous avions succombé au groupe américain Disq ainsi que leur premier album nommé Collector (chroniqué ici). Le quatuor venu tout droit de Madison a étonné son auditoire en mêlant tradition et modernité comme il se doit. Et ils récidivent en cette manière avec leur successeur intitulé Desperately Imagining Someplace Quiet.

On retrouve toute la quintesscence de Disq, à savoir cette capacité de mélanger les années 1960 aux années 1990 pour un résultat hors du commun. Desperately Imagining Someplace Quiet ne déroge pas à la règle avec des compositions effrénées et riches en distorsions à l’image de « Civilization Four » aux influences rappelant Blur de la seconde moitié des années 1990 mais également de « This Time » et de « The Curtain » férus d’inventivité où les quatre membres expriment leur personnalité en se partageant pour la première fois le lead au niveau du chant.

Si Logan Severson étonne pour son songwriting surréaliste sur l’audacieux « Prize Contest Life » sciemment divisé en trois parties distinctes allant du calme à la tempête, Raina Bock (basse) nous enivre sur le psychédélique « Cujo Kiddies » aux airs de Crumb. Isaac Debroux-Stone, quant à lui, n’est pas en reste avec ses arrangements si singuliers de « If Only » et c’est dire que Disq a rassemblé leurs efforts avec « (With Respect To) Loyal Serfs » rappelant Silkworm ou avec « The Curtains » possédant un charme digne de The Go-Betweens.

L’alchimie entre les quatre membres du groupe fait effet et ce jusqu’au final impressionnant du nom de « Hitting A Nail With A BB Gun » aux faux airs de Spirit Of The Beehive. Disq offre ainsi un second disque plus ambitieux et plus complexe où l’on sent que le quatuor prend leur pied en désorientant avec volonté son auditoire.

Note: 8.5/10