Depuis l’année 2018 ainsi que leur premier album Silver Dollar Moment (chroniqué ici), The Orielles est sur sa lancée. Le trio basé à Halifax n’a jamais cessé de se renouveler afin de nous impressionner avec leur versatilité musicale. Allons savoir ce qu’ils nous ont réservé avec leur successeur nommé Tableau.
Faisant suite à leur disque groovy nommé Disco Volador en 2020 (chroniqué ici), The Orielles continue d’élargir leur palette sonore tout au long de ces seize nouvelles compositions. Hétéroclite et bigarré, le trio fait appel à l’expérimentation et cela se ressent dès le départ sur l’éthéré et chaleureux « Chromo » aux faux airs de shoegaze teintés de rythmiques jazzy complexes divisé en deux parties avant de se laisser entraîner par les sonorités dignes de Kid A sur « Airtight » avant d’emprunter des contrées disco ténébreuses ou sur le krautrock dansant de « The Instrument ». Enfin bref, vous voyez le tableau (vous l’avez ou pas ?).
The Orielles se montre désormais décomplexé avec l’interprétation soyeuse et onirique d’Esme Dee Hand-Halford qui fait des merveilles. On s’émerveille facilement face à tant de technicité exprimée sur le bien-nommé « Improvisation 001 » qui est une excursion progressive de toute beauté ou encore sur le psychédélique « Transmission » avant de reprendre son souffle avec l’halluciné « Some Day Later » et le cosy « Honefleur Remembered ».
Le trio redouble d’ambitions jusqu’au bout avec le complexe et intense « Beam/s » où l’on traverse de nombreuses émotions mais également avec « Drawn and Defined ». Il en résulte un Tableau aventureux, immersif et ô combien dense montrant la palette large et intrépide de The Orielles qui sort des sentiers battus de nouveau. Une expérience musicale hors normes à tenter au moins plus d’une fois dans sa vie.
Note: 9/10