Il y a deux ans presque jour pour jour, nous avions succombé à la pop twee inventive de The Orielles avec leur premier album nommé Silver Dollar Moment (chroniqué ici). Suite à cela, le trio originaire d’Halifax est devenu en quelques sortes la nouvelle coqueluche en matière d’indie pop britannique et ils comptent nous surprendre de nouveau avec leur successeur intitulé Disco Volador.
Tandis que Silver Dollar Moment fut notable pour ses influences dignes des années 1990, The Orielles fait un saut en arrière, soit à la décennie antérieure pour ce nouveau disque. Le trio d’Halifax se voit agrémenter d’un nouveau membre, un claviériste, et multiplie les champs du possible avec des morceaux comme « Come Down On Jupiter » aussi bien éthéré que catchy où les guitares et les claviers font bon ménage.
Mais très vite, changement d’ambiance avec des titres à l’image de la mélodie jazzy de « Memoirs Of Miso » ou le funk cosmique irrésistible de « Bobbi’s Second World » qui nous rappellent que The Orielles est loin de faire dans le conventionnel. Entre envolées lyriques, mélodies plus terre-à-terre et influences musicales totalement large, les britanniques ont un humeur définitivement volatile avec « The Square Eyed Pack » et les humeurs trip-hop de « A Material Mistake ». On se laissera également tenter par les rythmiques bipolaires et enlevés de « 7th Dynamic Goo », l’hypnotique et spatial « Euro Borealis » ainsi que sa conclusion nommée « Space Samba (Disco Volador Theme) » qui porte bien son nom.
En allant puiser du côté de l’acid house des années 1990, le free-jazz et les sonorités groovy, The Orielles redistribue les cartes et brouille complètement les pistes. Moins spontané que son prédécesseur, Disco Volador est une preuve que le groupe britannique possède plus d’un tour dans sa poche en déstructurant les genres pour mieux se les approprier.
Note: 8/10