On poursuit notre saga du shoegaze qui s’exporte parfaitement à l’étranger avec le retour de MOLLY. Le duo venu tout droit d’Innsbruck avait fait une entrée remarquable avec un premier disque du nom de All That Ever Could Have Been en 2019 maîtrisant les bases du shoegaze et du post-rock de la plus belle des manières. En ce début d’année, ils viennent confirmer avec Picturesque.
De l’eau a coulé sous les ponts entre leurs débuts et Picturesque et cela se confirme dès les premières notes de « Ballerina ». MOLLY impressionne pour ces arrangements plus riches et cette ambiance un brin plus pesante et dramatique prenant de l’ampleur avec des compositions impressionnantes de maîtrises telles que « Metamorphosis » et « The Golden Age » faisant passer pour du Slowdive ou du Sigur Rós sous stéroïdes. Et c’est dire que ce périple musical s’avère plus que fascinant.
On n’est pas au bout de nos surprises car MOLLY enfonce le clou en jouant avec nos émotions. Picturesque est une épopée dantesque où l’interprétation de Lars Andersson possède quelque chose de Daniel Johnston et cela reste marquant notamment sur les ascenseurs émotionnels de « Sunday Kid » et de « So To Speak ». Il ne manque plus qu’un final intense de 11 minutes du nom de « The Lot » digne de Swans pour prouver que MOLLY sait repousser les limites de leur créativité avec ce second disque ô combien épique.
Note: 8/10