Les uns (les puristes) ont découvert Julia Jean-Baptiste aux côtés de Pendentif ou de Nouvelle-Vague et les autres l’ont découvert en solo avec un premier EP chez le label Entreprise. Il n’empêche que la jeune artiste apporte du soleil dans sa musique et on valide d’emblée. Après un buzz inconsidérable avec des singles diffusés au compte-gouttes l’année dernière, l’heure est venue pour elle de dévoiler son premier album tant attendu du nom de Cinérama.
Dans ce disque, on retrouve toutes les facettes de Julia Jean-Baptiste. Tout d’abord musicale car elle mélange sans vergogne bossa nova, glam, cold wave, pop française actuelle et groove incandescent qui fait un malheur dès le début avec « Music Hall » ou bien même « La ville » et « Pleine lune » montrant qu’elle n’a pas froid aux yeux. La plume de cette grande amoureuse de David Bowie sait également nous interpeller quand elle évoque ses rêves, ses ambitions mais aussi sa sensibilité hors normes avec « Avant ou après » entre autres.
Aussi bien colorée que touchante, Julia Jean-Baptiste étonne réellement pour sa versatilité. Si les rythmes bossa nova mêlés aux mélodies synthétiques font un malheur sur « Empathie » et « Adlib », les influences du passé ne sont pas pour autant estompées. Avec « Madininia » mettant en avant ses origines ou avec « Le désamour », elle nous ramène à l’ère Pendentif sans oublier l’enivrant « Serra do Mar » qui possède un côté théâtral digne de Nouvelle-Vague.
C’est également sans compter ses producteurs que sont Diogo Strausz ou encore Clément Roussel qui amplifient également son univers renversant sans oublier Jean-Sylvain Le Gouic de Juveniles qui partage le micro avec notre hôtesse le temps d’un « Ce matin » des plus sentimentaux. En fin de compte, Cinérama est un premier essai réussi de la part de Julia Jean-Baptiste qui ne finira pas d’illuminer nos journées.
Note: 8/10