Lael Neale – Stars Eating Delight

On se souviendra longtemps de l’entrée en matière de Lael Neale deux ans plus tôt avec son album Acquainted With Night (chroniqué ici). La musicienne originaire de la Virginie nous avait énormément ému avec ses ballades hantées et sophistiquées menées à l’Omnichord lui ayant permis d’acquérir une très grande notoriété tant méritée. Et c’est ainsi qu’elle effectue son grand retour avec son successeur nommé Star Eaters Delight.

Il suffit de fermer les yeux et de se laisser emporter par la grâce émotionnelle et onirique de Lael Neale à travers ces huit nouvelles ballades célestes. Marchant sur les pas d’Acquainted With Night, Star Eaters Delight est un nouveau périple musical qui signe un retour à la civilisation, sur ses terres de sa Virginie natale. Débutant avec un « I Am The River », on danse tout en rêvant allègrement avec ces arrangements toujours aussi dépouillés et cinématographiques de Guy Blakeslee qui font mouche tout comme sur les sublimes « If I Had No Wings » et « Faster Than The Medicine » jouant avec les contrastes de la plus belle des manières.

L’interprétation angélique de Lael Neale n’en finit pas de nous ensorceler notamment sur des moments solennels et riches en dramaturgie que sont « In Verona » détaillant avec ironie et cynisme les déroutes de la société américaine tout en s’inspirant du fameux Romeo & Juliette mais également les féériques « Must Be Tears » et « No Holds Barred ». Star Eaters Delight repose sur les polarités où la musicienne américaine pèse le pour et le contre envers l’humanité et la technologie, la ville et la campagne avec des sublimes compositions que sont « Return To Me Now » et « Lead Me Blind ». Ce nouveau périple musical nous fera rêver pendant un bon bout de temps et c’est un fait.

Note: 9/10