On ne vous a pas fini de vous parler de Squid. Oh non. La révélation post-punk britannique de ces dernières années a mis tout le monde d’accord avec leur premier album nommé Bright Green Field paru à la rentrée 2021 (chroniqué ici) leur ayant permis d’atteindre les sommets. Et pourtant, on n’a encore rien entendu avec leur successeur tant attendu du nom d’O Monolith.
Une fois de plus, Squid est parti pour nous dérouter à travers cette nouvelle aventure musicale produite une nouvelle fois par Dan Carey et John Tortoise de Slint au mixage. C’est en convoquant de multiples influences et de sonorités en tous genres que le groupe britannique continue de bousculer les codes avec entre autres « Swing (In A Dream) » où des éléments électroniques s’invitent sur des distorsions rythmiques prenant de l’ampleur au fur et à mesure avant une explosion sonique des plus jouissifs. Une belle entrée en matière qui laisse place à un « Devil’s Den » des plus caverneux aux allures de rock progressif digne des années 1970 ainsi qu’à « Undergrowth » faisant le parfait grand écart entre post-punk et jazz.
O Monolith possède son lot de surprises, à commencer par l’interprétation du batteur Ollie Judge. S’éloignant des revendications politiques pour aller puiser dans son introspection, le batteur élargit également ses horizons vocalement parlant allant de David Byrne à Thom Yorke pour plus de surprises. Le tout est accompagné de compositions des plus audacieuses telles que « Siphon Song » usant du vocodeur ou bien encore le sinueux « The Blades » arpentany des chemins trip-hop montrant que Squid n’a pas fini de nous en faire voir de toutes les couleurs tout comme l’éthéré « After The Flash ». Les influences post-punk du passé ressurgissent le temps d’un « Green Light » avant de frapper un grand coup avec un final intense et presque cacophonique nommé « If You Had Seen The Bull’s Swimming Attempts You Would Have Stayed Away » où le groupe s’en donne à cœur joie avec tant d’ambition.
Une nouvelle fois, Squid ne déçoit pas du tout avec ce O Monolith de très bonne facture. En mêlant post-punk, jazz, electronica, art-rock et rock progressif 2.0, le groupe repousse les limites de leur créativité pour mieux nous impressionner.
Note: 9/10