En 2020 pendant la fin du monde, nous avons été subjugués par énormément de disques qui furent de franches réussites. The Greatest Part de Becca Mancari en faisait partie (chroniqué ici). L’artiste de Nashville a fait parler ses qualités mélodiques et ses talents d’arrangeur.se hors normes. De l’eau a coulé sous les ponts et l’heure est venue pour notre artiste préféré.e de faire son retour avec Left Hand.
S’ouvrant sur un « Don’t Ever Worry » des plus solennels et atmosphériques en compagnie de Brittany Howard, le ton est donné. Left Hand se révèle aussi bien introspectif que vulnérable tant Becca Mancari se bat contre les adversités qui pèsent lourds dans son quotidien avec également les arrangements précieux du poignant « Homesick Honeybee » et de l’éthéré « Don’t Close Your Eyes » prenant de l’ampleur au fur et à mesure.
En s’ouvrant à son auditoire sur son identité queer, Becca Mancari chasse les vilains nuages qui le.a tourmentent chaque jour. Left Hand est un long périple pour atteindre la sérénité avec entre autres « Mexican Queen » absolument bouleversant à l’écoute mais également les denses « It’s Too Late » et « Eternity ». Durant ces obstacles, iel en ressort grandi.e et c’est ce qui rend ce Left Hand si attrayant à l’écoute avec les ascenseurs émotionnels que sont « I Needed You » sans oublier le sombre et industriel « You Don’t Scare Me » détruisant tout sur son passage ainsi que la conclusion aux allures pop de chambre qu’est « To Love The Earth » des plus déchirants.
Avec Left Hand, Becca Mancari signe une œuvre intense détaillant ses victoires personnelles qu’iel aura réussi à obtenir après tant de moments d’adversité.
Note: 8/10