Il est désormais impossible de stopper Actress. L’année dernière, le producteur britannique Actress nous a gratifié d’un EP absolument dantesque du nom de Dummy Corporation (chroniqué ici) lui ayant permis d’enfoncer un peu plus le clou. Cette année, il retente l’exploit avec LXXXVIII qui suit.
Une fois de plus, il fait parler ce côté avant-gardiste qui a fait sa renommée à travers ces treize nouveaux morceaux labyrinthiques. LXXXVIII est l’occasion rêvée pour Actress de redoubler d’ambitions et ce dès le départ avec le percutant « Push Power » inaugurant du très grand par la suite avec également les glitchy et expérimentaux « Azd Again » ou encore « Memory Haze » prouvant qu’il sait maîtriser les ambiances et les influences avec brio.
Visant des influences dignes de la Detroit house volontairement déstructuré (« Typewriter World ») ou des territoires ambient mutants (« Green Blue Amnesia Magic Haze », « Azifiziks »), la versatilité d’Actress n’en finit pas de nous mettre sens dessus dessous. Tout au long de LXXVIII, le producteur britannique arrive à jongler entre morceaux expérimentaux et d’autres plus accessibles avec une cohésion des plus dantesques notamment lors des écoutes de « Oway », « M2 » et de « Pluto » où l’on hésite entre le dancefloor et le downtempo. Cette dualité qu’offre Actress est un des principaux atouts qui prouve qu’il reste un des actes les plus intrigants de la scène electronica expérimentale britannique actuelle.
Note: 8/10