Ce n’est plus un secret pour personne mais on a suivi avec grande attention les aventures de Structures. Le groupe amiénois avait débarqué avec un premier EP coup de poing et incendiaire il y a quelques années de cela mais personne n’allait prédire les péripéties qu’affronteront la formation. Après tant d’années d’attente et de drame en tous genres, les voici enfin gonflés à bloc avec un premier long-format tant attendu du nom d’A Place For My Hate.
Pierre (chant, guitare) et Marvin (basse, chœurs) en ont gros sur la conscience et viendront cracher leur verve, leur frustration et leur rage à travers ces douze nouvelles compositions absolument intenses. A Place For My Hate verra ainsi nos Structures viser au-delà de leur rough wave en empruntant des sonorités beaucoup plus indus qui se font entendre sur l’entrée en matière nommée « Attitude » des plus acides et des plus saturées avant d’enfoncer le clou avec « Strange Feeling » et « Best Friend » étonnants par cette ambiance gothique qui planent tout au long.
Un parfum de nihilisme se dégage au sein de ce A Place For My Hate qui est notable par cette tension permanente notamment sur « Cold Touch » et « Roses ». Structures voit le monde s’embraser tandis qu’ils n’hésitent pas à afficher leurs émotions complexes de la manière la plus crue, passant de l’amour (« Sometimes » en compagnie de Rebecca de Lulu Van Trapp) à la haine (« Pigs », brûlot heavy et salvateur). Par ailleurs, on s’attendait à plus de moments explosifs sur ce premier album même si des titres fougueux à l’image de « Disaster » qui feront un sacré malheur en live.
Mais il n’empêche que cette tension palpable, gothique et colérique est notable tout au mong avec d’autres perles à l’image de la pièce maîtresse nommée « Home » de huit minutes et « The Monster Hero » qui sont de purs moments de colère bien contenue. Structures maîtrise avec brio les codes pour en faire un disque intense, furieux et ô combien addictif où ils balancent avec perfection leur rage et leur trop plein de haine à la surface du monde tel un cocktail molotov.
Note: 7.5/10