En mars 2022, Dirty Sound Magnet nous avait incroyablement ensorcelé avec leur prédécesseur intitulé DSM-III (chroniqué ici). Le groupe a réussi la parfaite équation entre garage, rock psychédélique et blues pour un résultat absolument hors du commun. Un résultat qui se poursuit avec leur successeur qui s’intitule Dreaming In Dystopia s’annonçant également dantesque.
Le trio fribourgeois retrousse leurs manches et nous propose un périple musical des plus endiablés. Démarrant en trombe avec un « Melodies From The Distant Shores » au riff très zeppelinien où il tisse un lien entre King Gizzard & The Lizard Wizard et Queens Of The Stone Age, Dirty Sound Magnet se sent revigoré comme il se doit avant d’enfoncer le clou avec les grooves acid-jazz prépondérants sur « The Tragedy Of Men » et « Lonely Bird » pour le moins mélodique mettant en avant des guitares beaucoup plus atmosphériques qu’à l’accoutumée.
Dreaming In Dystopia étonne également pour son songwriting incitant son auditoire à voir le monde autrement. Avec ce mélange musical des plus indéniables qui fait mouche sur « Utopia » aux paroles cinglantes ainsi que sur les allures dignes de Spinal Tap sur « Flowers, Angels and Chaos » comprenant un solo de guitare des plus bluesy, Dirty Sound Magnet nous en fait voir de toutes les couleurs avec les aspects 90’s de « Lost My Mind » avant d’embarquer vers des territoires prog avec la conclusion épique de huit minutes du nom de « Insomnia ». Une belle preuve que le trio suisse possède encore un tour dans leur poche.
Note: 7.5/10