Nailah Hunter – Lovegaze

Il aura fallu une poignée d’EPs pour que Nailah Hunter puisse faire parler d’elle comme il se doit. La harpiste et compositrice de Los Angeles était sortie de la norme avec son univers musical absolument enchanteur qui aura attiré l’attention de Fat Possum. En ce début d’année, elle signe un véritable premier album du nom de Lovegaze.

Il suffit de fermer les yeux et qu’on se laisse emporter vers de nouvelles dimensions. Nailah Hunter réussit cette fusion entre alt-pop, indie folk, incursions jazz et New Age qui brille sur des compositions à la fois méditatives et mystiques comme le morceau d’ouverture nommé « Strange Delights » où sa voix soulful cristalline fait écho aux notes de harpe suspendues. Ce n’est que le début car d’autres moments dépaysants à l’image de « Through The Din » ou bien également de « Finding Mirrors » qui suivent suffiront à nous dépayser comme il se doit.

Imaginez un croisement entre Mary Lattimore, Pharoah Sanders et Kadhja Bonet, vous obtiendrez la musique ensorcelante de Nailah Hunter qui fait des merveilles sur « Bleed » et « Adorned ». Lovegaze est également notable par ces détails saisissants sur des arrangements taillés sur mesure tandis que la californienne raconte comment elle vient de loin et à quel point la résilience est le maître-mot pour elle du début à la fin notamment sur « Cloudbreath » et sur « Into The Sun ». Un premier album répondant à toutes ses promesses et faisant parler son talent indéniable.

Note: 8/10