J’avoue, j’avais été sévère avec Kirin J Callinan. Tout simplement parce que sa discographie n’était pas trop ma tasse de thé mais ma goutte d’eau de trop était Bravado qui était too much à mon goût (chroniqué ici). Mais bon, ça fait parti de la réputation du bonhomme australien paraît-il: provocateur, agitateur (animal, my name is… bon ok je sors). Quelque chose me dit quand même qu’il est sous le signe de la rédemption, ces derniers temps. Il n’y a qu’à juger la parution de son nouvel album cette semaine qui s’intitule If I Could Sing.
L’album s’ouvre sur un « Bread of Love » en compagnie de Naeem où il allie beats club underground et rock expérimental avant de s’achever sur des hurlements rauques bien terrifiants et annonce la couleur d’If I Could Sing. Kirin J Callinan nous ouvre la porte de son jardin secret parsemé d’embûches où il raconte ses récentes addictions et son passage à vide sur les nostalgiques et synthétiques « Anaemic Adonis », « Crazier Idea » et « Eternally Hateful » combattant ses propres démons.
Bien évidemment, on pourra compter sur la participation d’Hubert Lenoir le temps d’une splendide ballade indie pop nommée « Young Drunk Driver » mais toujours est-il que ce périple introspectif et viscéral a de quoi nous toucher. If I Could Sing étonne par cette vulnérabilité qui prend de l’ampleur avec des perles voluptueuses comme « My Little One » et « …In Absolutes » où l’interprétation de Kirin J Callinan nous touche en plein cœur lui permettant d’exorciser sa peine la plus profonde. Une rédemption musicale plus que salutaire pour notre crooner australien.
Note: 7.5/10