En 2013, Kirin J Callinan s’est fait remarquer avec son premier album bien inventif nommé Eracism. L’enfant terrible de Sydney a depuis peu multiplié les collaborations en tous genres et on s’est aussi souvenu de sa prestation au Pitchfork Festival Paris de 2015. Quatre ans plus tard, le voilà de retou avec un second opus nommé Bravado qui est, pour ma part, une bonne douche froide.
Tout simplement parce que Kirin J Callinan a eu une fausse bonne idée d’incorporer des influences Eurodance sur ces morceaux afin de sonner cliché sans que l’on ne sache pourquoi. On aura droit à des gros synthés sur l’introduction bateau nommé « My Moment » avec Sean Nicholas Savage, le stadium-rock synthétique de « S.A.D. » ou encore sur « Big Enough » faisant intervenir Alex Cameron où il hurle comme un malade mental. Une fois, c’est marrant, deux fois bof mais trop de fois, faut pas déconner. Après, je veux bien comprendre qu’il veut troller (un peu comme se prendre de la pisse en pleine face sur la pochette de l’album) mais les blagues les plus courtes sont les meilleurs.
Au milieu de tout ça résonne tout de même de bonnes trouvailles comme le duo avec Connan Mockasin nommé « Living Each Day » mais aussi les moments les plus doux et sérieux avec « Tellin’ Me This » en compagnie de Jorge Elbrecht et « Family Home » avec Finn Family sans oublier le réussi « Friend Of Lady Morrisson » avec la déesse Weyes Blood. Ce qui a le don de contraster avec des morceaux de mauvais goût comme « This Whole Town », par exemple. Bravado est en quelque sorte le gros délire pas toujours compris de Kirin J Callinan qui se permet d’être écouté qu’à petites doses uniquement.
Note: 5/10