Souvenez-vous lorsque Rank-O a réussi à s’imposer avec leur premier album percutant du nom de De Novo il y a deux années de cela (chroniqué ici). Le groupe tourangeau est sorti des sentiers battus en redéfinissant les codes du rock à guitares en s’inspirant du courant des années 1960 et des années 1990 avec beaucoup de succès. Cette année, ils reviennent frapper fort avec leur successeur tant attendu du nom de Monument Movement.
On est définitivement prêt à se prendre une raclée en compagnie de Rank-O dès le départ avec « For Every Blow » définitivement sautillant. Le quatuor tourangeau mené par les frères Rosenfeld sait allier mélodies rétro et rythmes tranchants avant d’enfoncer le clou avec le groove saccadé de « Hotel Club Paradisio » remarquable pour cette ambiance caribéenne définitivement étonnante contrastant avec le plus frontal et électrique « Celebration ».
Rank-O n’a pas fini de nous surprendre tout au long de ce Monument Movement. Le quatuor saura concilier des moments tortueux et cérébraux tels que « Meadows » non dénués d’envolées lyriques et psychédéliques contrastant à des moments plus solaires avec « Springs » rappelant Pixies par moments prouvant leur versatilité qui leur va comme un gant. Plus inventif que jamais avec également les rythmiques implacables de « Barking Things » presque galopantes ainsi que le plus frénétique « Rebirth », le groupe tourangeau atteint de nouveaux sommets sur le final ambitieux du nom de « Talking Monuent » où ils jouent avec les rythmiques et les genres allant du free-jazz au post-punk frénétique alternant le chaos et l’harmonie jusqu’aux dernières secondes orgasmiques.
Il n’y a pas à dire, Rank-O redouble d’ambitions avec ce Monument Movement explosif et entraînant. En redéfinissant de nouveau les codes de leur musique à la fois infectieuse et libre, le groupe réussit à jouer avec les contrastes avec leur musique arty et percutante qui leur donnera une stature sur la scène indie hexagonale.
Note: 8/10