Irnini Mons – Une habitante touch​é​e par une m​é​t​é​orite

Souvenez-vous lorsqu’Irnini Mons avait débarqué il y a deux années de cela avec un premier EP des plus athlétiques (chroniqué ici). Le supergroupe indie rock lyonnais qui marche sur les braises chaudes de feu Décibelles était sorti des sentiers battus avec cette incroyable fusion entre indie rock, post-punk et allures SF fantasy qui a fait un malheur il y a quelques années. Cette année, ils enfoncent le clou avec un premier long-format du nom d’Une habitante touchée par une météorite.

Fanny Bouland (batterie, chant), Guillaume Carle (basse, chant), Sabrina Duval (guitare, chant) et Valentin Fayaud (guitare, chant) retroussent leurs manches en enfonçant le clou avec leur post-punk choral et épique. Embarquant dans une odyssée surréaliste et fantaisiste dès le départ avec le tubesque « L’acteur » où ils affichent totalement leur aspect décomplexé, Irnini Mons réussit à concilier poésie et révolte tout en appuyant sur nos angoisses du quotidien notamment sur « T’as pas peur » et « Maudit destin » aux riffs volontairement noisy.

Ce qui fera la force d’Une habitante touchée par une météorite, c’est bien évidemment ces textes qui résonnent en nous comme jamais. C’est notamment le cas pour « Elis Police » faussement enfantin vantant le métier des forces de l’ordre tombant à pic pendant cette période anxiogène où les bavures policières se comptent par milliers ou également « Quelqu’un de bien » aux déflagrations bien senties racontant l’histoire d’une jeune fille en quête d’identité. Bien évidemment, Irnini Mons n’hésite pas à passer de l’autre côté avec entre autres la ballade pastorale qu’est « Toi là » ainsi que l’estival « Glace à l’italienne » sans oublier la conclusion onirique et mystique « Montagnes ambrées » avant de prendre une ascension gentiment psychédélique. Il en résulte un premier album notable pour sa dose de fraîcheur et d’originalité où le superquatuor lyonnais allie chant choral et post-punk de manière totalement épique.

Note: 8/10