Babehoven – Water’s Here In You

Lorsque Babehoven fait son retour, c’est toujours une grande nouvelle. Nous n’avons plus signe de vie du duo indie folk de la Hudson Valley depuis leur magnifique premier album nommé Light Moving Time paru il y a deux années de cela maintenant (chroniqué ici). Mais trêve d’impatience car le duo compte frapper fort avec son successeur tant attendu du nom de Water’s Here In You.

Maya Bon et Ryan Albert avaient bien voyagé durant ce laps de temps allant de New York à Los Angeles en passant par Portland et Philadelphie afin de trouver une certaine stabilité. Et ce périple a donné naissance à ce second disque absolument chaleureux et réconfortant dès les premières notes de « Birdseye » où l’interprétation attachante de Maya Bon continuera de nous enivrer. Babehoven ira ensuite prendre son envol avec les ballades lancinantes et voyageuses que sont « My Best Friend Needs » qui est un hommage à leur ami proche victime d’un accident de voiture et en pleine convalescence et « Dizzy Spin » d’une richesse émotionnelle comme on en fait plus.

Mais cela ne s’arrête pas car le duo compte atteindre le sommet avec des titres absolument denses à l’image du presque spectral « Millennia » aux synthés bourdonnants mais cristallins ou encore de « Chariot » un brin électrique ayant de quoi rappeler la grâce de Squirrel Flower. Mais pour une bonne dose de frissons, ruez-vous sur la magnifique cantique « Lonely, Cold Seed » à la fois pastorale et opératique où Babehoven sait à la fois être créatif et touchant. Il n’empêche que Water’s Here In You reste un magnifique et paisible périple musical avec également d’autres perles telles que le séduisant « Lightness Is Loud » frôlant de très près le slowcore sans oublier « Perfect » et « Rocket » montrant leurs talents de compositeur avant de faire une magnifique conclusion qu’est « Ella’s From Somewhere Else » qui est dédié à Squirrel Flower. Faisant le grand écart entre indie folk et slowcore, cette ode à Ella Williams est terriblement vibrante (« You’re my brother, you’re my family/You mean everything to me », chante-t-elle ad vitam aeternam) et permettra à Babehoven de tirer son épingle du jeu tout au long de ce Water’s Here In You qui s’écoute de manière religieuse.

Note: 8.5/10