Souvenez-vous lorsque Côme Ranjard nous avait incroyablement ému avec son premier EP nommé L’Enfant Casanier (chroniqué ici). L’auteur-compositeur-interprète français nous avait offert un bon condensé de bedroom-pop à la française en narrant avec beaucoup de tendresse son train-train quotidien. Maintenant qu’il a atteint un certain statut, l’heure est venue pour lui de passer à la seconde avec son successeur qui s’intitule Intraterrestre.
En quatre titres, Côme Ranjard nous emmène prendre le large avec des mélodies nostalgiques et douces-amères. S’ouvrant sur le morceau-titre épuré, on le voit arpenter des terrains dignes de Mac Demarco et de Caetano Veloso pour ses arrangements sophistiqués valant son pesant d’or tout comme sur « La bête a des doutes » qui suit. Abordant sans pudeur les thèmes de la rupture amoureuse mais aussi du questionnement sexuel et cette difficulté de s’adapter au rythme de la ville avec des compositions si attachantes que sont « Gai » et « Mieux », la remise en question de Côme Ranjard réussira à nous toucher comme jamais et fera de ce Intraterrestre une sortie si touchante qui inaugure un premier long-format qui sortira début 2025. Et on sera obligés de prendre notre mal en patience !
Note: 7.5/10