Souvenez-vous lorsque TERRIER a effectué une entrée fracassante sur la scène musicale française avec son premier EP nommé Naissance devenu un incontournable (chroniqué ici). Nous avons découvert un musicien à la voix rauque brouillant les pistes entre le chant et le slam à travers une multitude d’influences qui se dévoile sans fioritures avec une plume qui nous interpelle d’emblée. Après un succès critique tant mérité, notre hôte qui est aussi CEO de son propre label Terrier Records enfonce le clou avec son successeur tant attendu du nom de Papillons.
A travers ces six nouveaux titres, TERRIER affirme définitivement sa mue musicale tant assumée. Privilégiant de plus en plus les synthétiseurs, on rentre dans l’intimité de notre personnage qui appréhende ce nouveau chapitre avec beaucoup de prudence tandis que sa poésie brille comme jamais avec « Le Feu » en guise d’introduction où la nostalgie prime abord tandis qu’il fait l’éloge de son animal de compagnie ayant succombé où il imagine des flammes qui crépitent et embrasent ses souvenirs si lointains ou avec le plus effréné « Equipe » détaillant une amitié qui s’est rompue en raison du temps et de la distance. Les textes sont plus aiguisés que jamais tandis que les influences entre chanson, electronica, rock réussissent à se mêler pour en faire qu’un sur des moments introspectifs à l’image de « Encore » et « Cendrier » où il voit ses souvenirs périr auprès des flammes qui prennent de l’ampleur avant d’accueillir l’inattendu et un avenir qu’il espère radieux avec des arrangements qui s’élèvent sur « J’ai plus peur » et le morceau-titre en guise de conclusion avec sa prose si infectieuse.
Ce nouveau chapitre musical qu’entreprend TERRIER est annonciateur d’un virage plus fascinant que jamais et espérons un grand premier album remarquable d’ici peu de temps. Une preuve que notre musicien adoré saura voler de ses propres ailes comme il se doit.
Note: 7/10