Depuis quelques mois, on n’entend et on ne jure que par lui: TERRIER. Impossible d’y échapper, il est partout. Depuis l’automne 2019 et la parution de son premier titre, tout le monde se l’arrache, à un tel point qu’il fait parti de la dernière sélection des iNOUïS du Printemps de Bourges. Et forcément, il s’est fait attendre car voici venir son premier EP nommé Naissance.
Tout au long de ces sept titres, TERRIER va confirmer son statut avec son mélange musical qui aura fait un malheur depuis quelques mois. C’est à l’écoute des morceaux bruts mais à fleur de peau à l’image de « À nos jours » qui ouvre l’EP de façon urgente que l’on s’aperçoit du génie du musicien de Vendée. Oscillant entre sonorités coldwave, beats hip-hop et énergie rock sans pour autant négliger une plume incisive digne de Jacques Brel et de Renaud avec également les riffs enragés de « Le bandit », « L’hiver » ou encore « Rue des pervenches », TERRIER marque son territoire en virevoltant entre chant et spoken-word d’écorché vif tout en racontant les relations amoureuses et amicales qui jouent au yoyo émotionnel.
Notre hôte est nostalgique et souhaite retrouver la naïveté de son enfance car la vie d’adulte lui fait de plus en plus peur (« J’rêvais quand j’étais môme mais j’ai pas grandi », chante-t-il). Cela se ressent également sur le morceau-titre divisé en deux parties distinctes où il privilégie l’intensité des arrangements pour mieux faire passer sa rage de vivre. C’est d’ailleurs pour ça que TERRIER saura provoquer les sens de son auditoire avec son univers équivoque et cette lutte acharnée pour retrouver la naïveté enfantine.
Note: 7.5/10