On avait laissé Bacchae en pleine forme avec leur premier album nommé Pleasure Vision (chroniqué ici). Le groupe venu de Washington était sorti des sentiers battus avec ce subtil mélange entre post-punk et riot grrl qui leur a permis de faire une entrée fracassante… si la pandémie n’aurait pas éclaté bien sûr. Mais les joyeux trublions en ont encore sous le coude avec leur successeur qui s’intitule Next Time, une fois de plus produit par J. Robbins des fabuleux Jawbox.
Dès les premières notes de « Try », les dés sont jetés. Bacchae déclare la guerre à cette société patriarcale et oppressante envers les minorités sans jamais oublier ce storytelling introspectif qui rugit sur des brûlots tels que « Cooler Talk » et le quasi-dansant « Just A Rat » qui suivent. C’est sans compter sur l’interprétation de la claviériste Katie McD ainsi que de la bassiste Rena Hagins qui n’auront pas fini de faire parler sa rage comme personne lorsqu’elles parleront de leur bullshit jobs qui les épuisent.
Et ce n’est que le début car Bacchae met les bouchées doubles avec des hymnes salvateurs à l’image de « Drop Dead Gorgeous » et de « New Jersey » sentant bon la scène punk de Washington. Le quatuor y va clairement jambon lorsqu’ils évoquent leur désillusion face à une société dystopique comme sur « Dead Man » ou sur « Feeling The Same » avant de surmonter les différentes adversités sur « Wicked Fountain » en guise de conclusion percutante.
On est à deux doigts de qualifier Next Time de disque concept où Bacchae dépeint la triste réalité d’une société capitaliste destructrice qu’ils envoient paître. Si vous voulez clairement mon avis, je dirais qu’entre ce disque et celui d’Ekko Astral, ça se tape pour être un des meilleurs albums punk de cette année.
Note: 8/10