Il y a des découvertes musicales où l’on tombe instantanément amoureux. Le dernier exemple en date est summer camp girlfriend qui a de quoi faire penser à une pépite venue tout droit des States mais elle vient de chez nous. En réalité, le quatuor parisien n’en est pas à son premier coup d’essai car ils ont marqué la scène indie rock underground parisienne à coup de titres somptueux et de prestations live remarquables. Cette année, ils passent à la vitesse supérieure avec leur EP nommé just tell me, it’s fine.
Ce qui fait d’ores et déjà la force de summer camp girlfriend, c’est cette sublime fusion entre shoegaze et dream-pop avec cette esthétique 90’s qui leur va à merveille. Le quatuor nous transporte à travers des compositions mélodiques prenant son envol avec « window » aux guitares jangly et cette interprétation somptueuse suffisant à nous transporter avec également « leaving the club » et « hangover » un brin rythmés.
Il dégage un parfum de romance et de nostalgie lors de l’écoute de just tell me, it’s fine. Et pour cause, summer camp girlfriend étonne pour ses qualités mélodiques qui sont notables sur la ballade mélancolique nommée « hours » mais également « birdwatching » scindé en deux parties distinctes. Le quatuor parisien qui réussit à nous interpeller par des textes intimistes à une portée universelle sait aussi maîtriser l’art de la tension dramatique à travers leurs influences shoegaze/dream-pop notamment sur le crescendo remarquable de la seconde partie de « birdwatching » avant que n’interviennent cette phrase « It doesn’t get easier the more I think about it » répétée ad vitam aeternam comme un mantra.
Quoi qu’il en soit, summer camp girlfriend signe un incroyable EP doux-amer réussissant à transporter son auditoire dans de nouvelles contrées. À surveiller de très près.
Note: 8.5/10