Bien entendu, on n’allait pas passer une fin d’année avec un peu de chaleur musicale. On en veut pour preuve le grand retour de MOMO. qui n’avait pas donné signe de vie depuis l’année 2019 avec son précédent album du nom de I Was Told To Be Quiet et qui fut de très bonne facture. Donc forcément, le grand retour de l’artiste de Rio de Janeiro est plus que le bienvenu et voici venir son septième album événement du nom de Gira.
Très rapidement, Marcelo Frota viendra nous enivrer à travers ce cocktail musical à mi-chemin entre jazz et tropicalia avec une touche psychédélique peu déplaisante. Le périple débute avec un « Para » chaleureux et hypnotique en compagnie de la claviériste Jessica Lauren où chaque instrument brille pour mieux nous transporter avant de poursuivre avec « Rio » et « Passo de Avarandar » beaucoup plus infectieux. C’est en conviant des musiciens de renom comme Nick Woodmansky (batterie), Francesca Ter-Berg (violoncelle), Mikey Chestnutt (claviers) ou encore Magnus Mehta (percussions) que l’artiste brésilien basé à Londres réussit à nous transporter dans cette odyssée musicale résolument 70’s dans l’âme avec des compositions enivrantes telles que « Oqueeei » et « Jao » partant à la source du jazz aussi spirituel qui soit.
MOMO. n’hésite pas à convier des musiciens du collectif Emanative comme le flûtiste Tamar Osborn sur « My Mind » ainsi que la tromboniste Rosie Turton sur le groove langoureux de la jam session nommée « Summer Interlude » et la chanteuse Liz Elensky sur « A Walk In The Park » aux envolées presque cinématographiques. Il n’empêche qu’avec Gira mettra du baume au cœur avec cette myriade d’influences aussi bien chaleureuses que colorées qui sont exprimées de long en large et d’une fluidité remarquable. Vivant, joyeux, nostalgique et chaleureux: tels sont les adjectifs que l’on qualifiera un des disques jazz les plus réussis de cette fin d’année.
Note: 8.5/10