Chaque fois que Born Ruffians fait son retour, cela reste toujours un événement. On avait laissé le groupe canadien en pleine forme avec leur PULP absolument dandyesque dans l’âme paru il y a quatre années de cela maintenant (chroniqué ici) mais quelque chose nous dit qu’ils n’auront pas fini de nous surprendre encore une fois. On en veut pour preuve leur neuvième album qui se nomme Beauty’s Pride qui s’annonce inattendu et dantesque.
S’ouvrant sur « Mean Time » très electronica, Beauty’s Pride nous ramène tout droit vers les années 1980 avec ces synthés rétro et cette rythmique presque disco dans l’âme. Inspiré par la récente paternité du leader Luke Lalonde, Born Ruffians (qui compte désormais une nouvelle recrue nommée Maddy Wilde qui officie aux claviers et à la guitare) qui est se réinvente et nous propose un disque absolument aventureux et éclectique comme l’atteste la triptyque électrique et anthémique qu’est « To Be Seen », « What A Ride » et « Let You Down » prêts à nous en faire voir de toutes les couleurs.
Beauty’s Pride viendra jouer la carte de l’inattendu. Born Ruffians nous invite à nous préparer aux différentes surprises que la vie nous réserve, qu’elles soient bonnes ou mauvaises notamment lors des écoutes des compositions audacieuses telles que les ascensions 80’s de « Athena » rappelant la ferveur de Talking Heads mais également les plus cathartiques « Supersonic Man » et « The Knowing Is Easy » qui sont de véritables ascenseurs d’émotion. Parmi d’autres surprises, Maddy Wilde s’en sort incroyablement bien sur le très romantique « Can We Go Now » que l’on repassera en boucle avec ces influences à mi-chemin entre pop psychédélique et chill-hop avant que le groupe de Toronto revient dans des bases beaucoup plus indie rock sur les intenses et purgatifs « Do » et « Hi » aux arrangements bien peaufinés.
Cette épopée audacieuse se clôture avec le morceau-titre plus acoustique et céleste permettant à Born Ruffians de se réinventer pour mieux se démarquer. Avec Beauty’s Pride, le groupe de Toronto réussit à accueillir l’inattendu en élargissant ses horizons musicaux et le fait avec pas mal de réussite.
Note: 7.5/10