La soundsystem la plus populaire de France est de retour ! Les Bretons de Stand High Patrol, mené par le charismatique leader Pupajim, ont bâti une solide réputation sur la scène dubadub (mélange de dub, reggae, hip-hop et bass music) non seulement nationale mais aussi européenne. En effet, trois ans après leur très remarqué et explosif Midnight Walkers, la crew s’est remise au travail et propose un second album nommé A Matter Of Scale, qui s’avère plus assagi que son prédécesseur.
Comme à son habitude, les paroles et la musique sont conçus par Pupajim tandis que les arrangements ont été faites par Pupajim, MacGyver et Rootystep. Et pour A Matter Of Scale, Stand High Patrol a décidé d’élargir ses influences musicales et va s’attaquer à d’autres courants pour le moins surprenant: des influences jazzy. Et cela s’entend sur les vaporeux « Tempest » et « Geography » qui brille par son solo de trompette à la fin. Et que dire de la ballade nonchalante « Sleep On It » qui a étonné les aficionados de Stand High Patrol ? L’interprétation magique et émouvante de Pupajim et sa mélodie pianotée ont été suffisantes pour en faire une oeuvre à part.
Au milieu de ses influences jazzy pour le moins reposantes, la crew n’oublie pas non plus son dubadub percutant qui a fait son petit succès à l’image des explosifs « No Matter How Long It Takes », « Overloaded Truck » et les très roots « Gambling Johnny » et « Routine » ainsi que les instrumentaux « The Bridge » et « The Tunnel » aux multiples sonorités. Beaucoup de moments intéressants à relever sur cette nouvelle galette comme l’instrumental hip-hop de « Blue Wax » dont on aurait voulu une durée plus longue ou même l’étonnante « Style And City » où Pupajim énumère les villes ainsi que leur genre musical auxquels elles sont affiliées (« Trip-hop: Bristol/Reggae: Kingston/House: Chicago/Hip-Hop: Bronx »).
Une chose est sûre, c’est que ce nouvel album de Stand High Patrol va surprendre plus d’un. Néanmoins, on peut toutefois comprendre leur volonté d’élargir leurs influences musicales et de se renouveler à chaque fois, mais on note cependant que cet opus est moins festif que son prédécesseur.
Note: 7/10