Le chanteur/guitariste suédois José Gonzalez s’est fait une grande place dans la musique indie folk. Il nous a pas mal gâtés dans le passé, que ce soit avec son groupe de rock psychédélique Junip qui nous a délivré deux superbes albums (on n’oubliera jamais le set époustouflant du groupe à Rock en Seine ainsi que son set en solo au Pitchfork Music Festival) ou même signé quelques titres pour la bande originale du très beau film La Vie Rêvée de Walter Mitty. Sauf que là, le guitariste barbu veut reprendre sa carrière solo et c’est avec un troisième album qu’il démarre 2015 sur les chapeaux de roues. Ainsi, Vestiges & Claws fait suite à In Our Nature huit ans plus tôt et n’a rien perdu de sa sagesse.
Armé tout simplement de sa guitare acoustique et de sa voix suave, le bonhomme reprend là où tout s’est arrêté à In Our Nature, un peu comme une suite logique. Ses compositions dépouillées et envoûtantes ainsi que son jeu de guitare valent à nouveau le détour. Si les minimalistes et poignantes « With The Ink Of A Ghost », « The Forest » et « Open Book » font mouche, des titres plus entraînants et joviaux comme « Let It Carry You » accompagné de percussions ainsi que « Leaf Off/The Cave » nous fait tapoter un peu du pied. On pensera aussi à l’instrumental siffloté de « Vessel », à « What Will » coupé en deux parties : une première partie reposante et une seconde plus rythmée ainsi qu’au sublime « Afterglow » aux sonorités afro.
José Gonzalez sait comment rendre sa musique magique et reposante sans ennuyer l’auditeur, et c’est sans aucun leurre qu’il nous délivre un Vestiges & Claws qui est, si l’on ne puit dire, une incroyable perle. Que ce soit avec Junip ou en solo, le talent mélodique du bonhomme est tout à fait intact et rentre peu à peu parmi les plus grands du folk contemporain.
Note: 7.5/10