C’est toujours lorsque les artistes dévoilent leurs prouesses solo que c’est toujours intéressant. J’ai plein d’exemples en tête comme Thom Yorke, Damon Albarn, Hamilton Leithauser, Peter Matthew Bauer, Christopher Owens, Will Butler ou même plus récemment John Andrews. Les disques solo montrent très souvent une autre facette de l’artiste jouissant de sa liberté artistique. J’ai voulu vérifier cette théorie avec Shana Cleveland, membre du groupe féminin venant de Seattle La Luz. Elle et son mini-groupe The Sandcastles a profité d’une mini-pause pour se lancer en solo avec un premier album intitulé Oh Man, Cover The Ground.
Et sans surprise, à l’écoute de ce premier opus, on est à mille lieues du garage-surf-pop agressif de La Luz. Nous avons donc affaire à un très beau disque de folk ensoleillé et énormément détendu. Il faut dire que Shana Cleveland avait besoin de sortir de sa zone de confort pour pouvoir élargir son auditoire avec un son différent et des textes plus introspectifs. Des titres comme « Itching Around » et « Golden Days » sont idéaux pour des virées en voiture cet été tandis que d’autres belles trouvailles comme « Butter & Eggs », « Holy Rollers » ou encore « Rounding The Block » peuvent inciter à la méditation.
Oh Man, Cover The Ground est ce genre de disque somptueux qu’on écouterait sur la terrasse lors d’une journée ensoleillée et caniculaire. Shana Cleveland & The Sandcastles possèdent un sacré talent et peuvent se permettre de se ranger auprès de Sharon van Etten et d’Angel Olsen (le côté mélodramatique en moins). Pari réussi donc pour la chanteuse/guitariste et de toutes manières, on la retrouvera avec ses autres acolytes de La Luz pour un second album à paraître au mois d’août produit par le grand Ty Segall. Ça promet d’être explosif !
Note: 8.5/10