Jaakko Eino Kalevi – Jaakko Eino Kalevi

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A chaque pays son chanteur/musicien multi-instrumentiste barré à la longue chevelure. Aux Etats-Unis, ils ont Ariel Pink, en France, on a Sébastien Tellier tandis qu’en Nouvelle-Zélande, ils ont Connan Mockasin. La Finlande a son fidèle représentant du nom de Jaakko Eino Kalevi (Jaakko se prononce Yakko). Le chanteur/multi-instrumentiste à la longue chevelure dorée a fait parler de lui en 2013 avec son fameux EP Dreamzone contenant entre autres le titre onirique et sensuel « No End ». Entre synthpop et pop psychédélique, il n’y a qu’un pas pour lui et c’est ce qu’il tente de prouver avec son premier album éponyme.

Impossible de ne pas penser à Air, Sebastien Tellier ou encore à Jeremy Jay lorsque je lance l’écoute de ce premier album éponyme. Les amoureux de la pop FM des années 1970-1980 trouveront bien évidemment leur compte, d’autant plus que le dandy finlandais se présente sur l’introductif « JEK » chanté en finnois et accompagné de synthés voluptueux et d’un solo de saxophone décomplexé. Souvent accompagné de la choriste Suad Khalifa (aucune affiliation avec un certain Wiz…), il fait des merveilles pendant une bonne quarantaine de minutes.

La pop léchée et aérienne de Jaakko Eino Kalevi se dilue sous plusieurs formes: qu’elle soit entêtante sur « Double Talk » aux ondulations de synthés remarquées et sur le doucereux « Don’t Ask Me Why », implacable sur « Deeper Shadows » aux sonorités 80’s assumées, sur le funky « Say » à mi-chemin entre Beck période The Information et Peter Gabriel ou même sur « Mind Like Muscle » aux guitares vaporeuses. Le finlandais maîtrise très bien son affaire, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Et comme ses comparses, il n’hésite pas à ajouter une pointe d’originalité avec le disco barré mais classieux « Hush Down » ou encore l’excellente conclusion « Ikuinen Purkautumaton Jännite » (j’ai la flemme de traduire, désolé…) commençant tout doucement avant de s’achever en apothéose de manière kitsch et intergalactique avec solos de saxophone déjantés et autres gimmicks synthétiques surexcités.

Le premier album de Jaakko Eino Kalevi confirme le talent du bonhomme. On sent que le Finlandais a acquiert beaucoup d’expérience après Dreamzone et on sent que les beaux jours seront devant lui. A la fois onirique, kitsch et classieux, ce premier disque éponyme est une belle gourmandise à se mettre sous le dent pour cet été.

Note: 8/10

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