Lady Lamb – After

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Deux ans plus tôt, Aly Spaltro s’est fait une petite place dans la scène indie féminine avec un premier album Ripely Pine en 2013 sous le pseudonyme Lady Lamb the Beekeeper après une poignée de titres sortis en auto-production entre 2007 et 2012. Après une signature chez Mom+Pop Music, alias le label qui pèse ces derniers temps, la revoilà avec un second album nommé After, soit son premier album sous le pseudonyme Lady Lamb.

Sur After, la chanteuse multi-instrumentiste originaire du Maine joue quasiment de tous les instruments et se lance à corps perdu dans une folk-rock ambitieuse, délaissant la guitare acoustique pour la guitare électrique. After est un véritable festival de petites symphonies accrocheuses et il y en a pour tous les goûts. Rien que le titre d’ouverture « Vena Cava » aux allures de garage-rock nous annonce un sacré voyage dans le monde de Lady Lamb. Les autres titres électriques comme « Billions of Eyes », « Dear Arkansas Daughter », « Penny Licks » et « Heretic » suivent la même cadence avec une agilité redoutable.

Lady Lamb redouble d’audace sur ce second album et elle s’en sort avec beaucoup d’arrangements riches comme sur « Violet Clementine » où banjo et cuivres sont de sortie pour un résultat magistral. Il en est de même pour le soulful et cuivré « Spat out Spit » d’une intensité incroyable sans oublier la conclusion épique « Atlas » virevoltant entre couplets doux et fragiles et aux refrains explosifs, un bon rollercoaster émotionnel en somme qui s’achève sous des cordes frémissantes. Bien entendu, des moments de douceur sont aussi de la partie avec les soyeuses ballades guitare électrique/voix « Sunday Shoes » et « Ten » où la voix presque religieuse d’Aly Spaltro atteint des sommets.

Lady Lamb est à l’apogée de sa forme sur After. Débordante d’inventivité, elle a puisé toutes ses forces et sa créativité pour un ensemble à la fois intelligent et attendrissant. Ce second album sera à coup sur celui de la consécration.

Note: 8.5/10