Avec ses deux albums 2 et Salad Days, Mac Demarco monte en puissance. Son rock slacker tout gentillet et doucement lo-fi est sa recette fétiche et a ouvert la voie à pas mal d’artistes en vogue. Jamais à court d’idée, le canadien au look d’ado branleur avec ses dents du bonheur enchaîne sorties après sorties afin de bien nous gaver. L’album Salad Days ne datant que de l’année dernière, il enchaîne avec un album instrumental Some Other Ones (chroniqué ici) et un nouvel EP intitulé Another One. Quand il y en a plus et ben il y en a encore, comme dirait l’autre.
N’y voyez donc aucun changement dans la musique de Mac Demarco, il reste fidèle à lui-même. Another One montre ainsi la facette romantique du canadien grâce à son songwriting à fleur de peau, se basant sur les histoires d’amour à sens unique (« The Way You’d Love Her » et « A Heart Like Hers » pour ne citer qu’elles). Les guitares chaloupées sont toujours de sortie (« No Other Heart », « Just to Put Me Down » et « I’ve Been Waiting For Her »), les claviers sucrés sont toujours aussi envoûtants (« Another One » et « Without Me ») et l’ambiance est toujours au bon poil dotée d’une certaine nostalgie. Bref, c’est du Mac Demarco tout craché et c’est tout ce qu’on lui demandait. Et à chaque disque sa conclusion originale avec l’aquatique « My House By The Water » ponctué de notes de synthés et de bruits de cascades d’eau suivi d’une phrase: « 6802 Bayfield Ave, New York/Stop on by, I’ll make you a cup of coffee, see you later ». Car oui, il nous invite chez lui pour prendre un café, si c’est pas généreux de sa part. Vous en connaissez vous des artistes qui vous donnent leur adresse et qui vous invitent à les voir gratuitement ? (Pour l’anecdote, une trentaine de personnes l’ont rendu visite suite au leak de cet EP).
Another One est un EP de huit titres durant 23 minutes à peine et s’écoute aussi facilement que n’importe quel autre disque de Mac Demarco. Très accessible et surtout très homogène, il est surtout le plus mélancolique des disques du slacker canadien. Comme quoi, le disque à se mettre sous la dent au plein milieu du mois d’août, ce sera bien celui-ci… A moins qu’il nous réserve encore quelque chose dans pas longtemps…
Note: 8/10