Frog Eyes est certainement le groupe le plus méconnu de la scène indie folk canadienne. On sous-estime, voire passe à côté sans cesse de la riche discographie du groupe de Carey Mercer. Cette année, ils en sont à leur sixième album qui s’intitule Pickpocket’s Locket faisant suite à Carey’s Cold Spring.
L’atout principal de Carey Mercer est bien sûr son songwriting. Et pour cause, sur Pickpocket’s Locket, le thème principal s’articule autour du décès du père de Carey Mercer ainsi que le deuil qui s’en suit. Musicalement parlant, Frog Eyes sort la lourde artillerie: des compositions directes mais savamment arrangées en conviant les cordes, les cuivres ainsi que la pedal steel. Voilà dix titres de folk orchestral à la clé comme « Two Girls (One for Heaven and the Other One For Rome) », « Joe With The Jam », « The Demon Runner » qui feraient pâlir The Decemberists de jalousie.
Parmi les moments touchants de l’album, il y a « I Ain’t Around Much » où Mercer nous bluffe par son interprétation émouvante et sincère comme sur « Rejoinders In A Storm » via son violon et ses notes de piano électrique qui envoûtent totalement l’auditeur. Il serait vraiment dommage de passer à côté de ce Pickpocket’s Locket car Frog Eyes a livré sans conteste son album le plus direct de leur discographie.
Note: 7/10