Beirut – No No No

500x500-000000-80-0-0 (32)

Lorsque The Rip Tide a débarqué en 2011, Beirut gagnait de plus en plus en puissance. Alors que Zach Condon était censé connaître la gloire, il en est autrement. Après la grosse tournée qui a suivi, il a connu des années bien sombres, à savoir divorce, dépression, crise identitaire et burn-out tout ça en même temps. Sur ce quatrième opus, No No No, Zach Condon et sa troupe de Santa Fe décident de remettre les pendules à l’heure.

Beirut est réputé pour son indie folk baroque, élégant et orchestral aux sonorités balkaniques bien senties et cette recette marchait parfaitement sur leurs trois premiers albums. Alors qu’on s’attendait à quelque chose de grandiose sur No No No, c’est la douche froide. Ce nouveau disque manque quelque peu de relief et de profondeur dû à sa courte durée (29 minutes au compteur). Alors bien sur, la plume et la voix de Zach Condon sont toujours intacts et envoûtants mais il manque un petit quelque chose pour faire la différence comme sur « At Once » qui aurait le mérite d’être plus long afin d’avoir un joli envol un peu comme Other Lives.

Ne remettons pas en cause pour autant les très bons morceaux comme les percussions tribales et son riff de piano qui parcourent l’échine de « Gibraltar », le morceau-titre ensoleillé aux airs de bossa nova, la pétillante et très réussie « August Holland » ou encore le magnifique final de « So Allowed » aux cordes et cuivres libérées. Sauf qu’on aurait aimé quelque chose de plus abouti car No No No donne un léger goût d’inachevé surtout quand on connaît le génie de Beirut.

Note: 6.5/10