Swim Deep – Mothers

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En 2013, on avait vu apparaître pas mal de nouveaux groupes britanniques encensés par la NME avec Palma Violets, Peace entre autres mais aussi Swim Deep. Le quintet originaire du Birmingham avait enchanté pas mal de monde avec leur premier album Where The Heaven We Are grâce à sa musique indie pop rêveuse. Deux ans plus tard, ils tentent d’emmener leur auditeur encore plus loin avec Mothers.

Ici, Swim Deep continue sa mue en s’éloignant tout doucement de leur indie pop pour des ambiances plus psychédéliques et plus oniriques. Le voyage vers l’infini et au-delà débute avec le très beau « One Great Song And I Could Change The World » aux synthés planants et suivi des hymnes plus joviaux comme le très Madchester « To My Brother », « Heavenly Moment » ou encore « Namaste » qui surprend avec ses sonorités 80’s.

Mothers contient des jolis moments comme la douce ballade folk « Green Conduit » ainsi que des ritournelles célestes comme « Forever Spacemen » et des moments plus incongrus comme le synthétique « Grand Affection » qui surprend dès les premières secondes, le futuriste « Imagination » qui nous emmène tout droit dans l’espace. Car oui, ce disque est à la fois lourd et léger, rêveur et cauchemardesque, doux et dur à la fois, et on s’y perd un peu quand même. Un peu comme le dernier titre « Fueiho Boogie » qui est certainement le titre le plus tendu de Mothers qui dure 8 minutes avec ses loops insolents et sa rythmique krautrock qui se mue peu à peu vers une rythmique drum’n’bass complètement survoltée jusqu’à laisser nos tympans en compote. Un peu comme si Swim Deep libérait enfin le Kraken en eux.

Il y en a pour tous les goûts sur ce Mothers. Swim Deep a opté pour une ambiance plus psychédélique qui ne sera peut-être pas du goût de tout le monde mais on peut tout de même saluer cette volonté même si ça part un peu dans tous les sens par moments. Mais il n’empêche que le groupe de Birmingham aime surprendre son public.

Note: 7/10