En ce début d’année 2016, on aura affaire à pas mal de nouveaux groupes qui feront sensation et The Paper Kites en fait partie. Totalement méconnus en France, le quintet indie folk de Melbourne avait sorti un premier album States en 2013 passé totalement inaperçu mais vaut tout de même l’intérêt de se plonger dedans. En ce mois de janvier est paru en France leur sublime second album du nom de Twelvefour (alors qu’il est sorti en Australie au mois d’août dernier).
Un peu à l’image de la pochette, Twelvefour révèle des inspirations nocturnes. Et pour cause, les chansons que composent cet album ont été composés durant toute une nuit estivale, de minuit à quatre heures du mat selon Sam Bentley, tête pensante de The Paper Kites. Il en ressort au final dix compositions poétiques, mélodiques et douces à l’image des titres entraînants comme « Electric Indigo », « Revelator Eyes » et « Renegade » ou des délicieuses ballades mélancoliques à la pelle comme « Neon Crimson », « A Silent Cause » sans oublier « Turns Within Me, Turns Without Me ».
Il en ressort un doux parfum de nostalgie à travers ces dix titres parfaitement soignés et peaufinés. Entre les arpèges de guitare cristallins et la voix chaleureuse de Sam Bentley, quoi de mieux pour rêver un peu durant une bonne quarantaine de minutes ? Lorsque The Paper Kites sort des sentiers battus, la magie opère toujours avec les plus bluesy « I’m Lying To You Cause I’m Lost »avec son solo d’harmonica ou « Woke Up From A Dream » aux accents Americana assumés ainsi que la parfaite et épique conclusion nommée « Too Late » où les synthés planants plantent le décor avant de prendre des envolées lyriques et majestueuses.
Il n’y a pas de doute, Twelvefour est un album purement nocturne mais ô combien brillant et magique. The Paper Kites nous embarque dans un rêve dont on ne veut ni oublier et ni se réveiller avec ses compositions folk riches et maîtrisées. Si vous voulez prolonger ce rêve, sachez que le groupe australien sera en concert le 7 février à la Maroquinerie et nous, on y sera nous.
Note: 8/10